Avec sa Summite Lite, MontBlanc propose une montre plus accessible (mais toujours très chère) que ses précédentes montres connectées. Mais que propose-t-elle pour un prix de 760 euros ? C'est ce qu'on va voir dans ce test complet.
Quand on pense à des montres connectées de luxe, c’est souvent l’Apple Watch qui vient en tête. Néanmoins, d’autres constructeurs, davantage spécialisés dans l’horlogerie traditionnelle, ont suivi le pas d’Apple. C’est le cas de MontBlanc qui propose sa gamme de montres connectées Summit, des modèles proposés à plus de 1000 euros. Néanmoins, avec la Summit Lite, le constructeur allemand propose une montre un peu plus accessible, à 759 euros. Voici le test complet de la MontBlanc Summit Lite.
Pour aller plus loin
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Modèle | MontBlanc Summit Lite |
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Taille d'écran | 1.2 pouces |
Technologie | AMOLED |
Définition de l'écran | 390 × 390 pixels |
Format écran | Circulaire |
Mémoire interne | 8 Go |
Mémoire vive (RAM) | 1 Go |
Wi-Fi | Wi-Fi 4 (n) |
Dimension | 43 mm |
Capteur de rythme cardique | Oui |
Analyse du sommeil | Inconnu |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Prix | 0 ¤ |
Fiche produit |
La montre de ce test nous a été fournie par Qualcomm.
La Summit Lite de MontBlanc a une véritable allure de bijou. Il faut dire que le constructeur est réputé pour ses montres horlogères aux finitions soignées jusque dans les moindres détails. On va retrouver un large boîtier en aluminium brossé tout autour de la montre. Plutôt conséquent, il épouse cependant bien la forme du poignet. En son centre, on va retrouver l’écran tactile faisant office de cadran, entouré d’une lunette fixe en aluminium brillant. Dans l’ensemble, le choix des matériaux respire la solidité, même si on aurait apprécié l’intégration d’acier inoxydable à la place de l’aluminium. Notons par ailleurs que l’écran se fond très bien dans la lunette et qu’autour de celui-ci, on va retrouver un cercle présentant une minuterie noire. Avec tous ces éléments, on a donc un boîtier de 43 mm de largeur au total, mais un écran de seulement 1,2 pouce de diamètre, soit 30,5 mm.
À droite du boîtier de la Summit Lite, MontBlanc a intégré deux boutons-poussoirs en haut et en bas. Enfin, au milieu se trouve une couronne rotative qui va permettre de naviguer, mais également de faire défiler les menus. Celle-ci est ornementée du logo de MontBlanc, la fameuse étoile blanche à six branches. Par ailleurs, entre la couronne et le bouton du haut, MontBlanc a intégré un microphone. Celui-ci peut par exemple être utilisé pour traduire des phrases prononcées à la voix ou pour interagir avec Google Assistant, lancé à l’aide d’une pression longue sur la couronne. Dans l’ensemble, ces trois boutons lui donnent un aspect de montre chronographe comme la Timewalker, côté montres mécaniques.
Au dos de la montre, on va retrouver le capteur de rythme cardiaque ainsi que l’inscription 5 ATM indiquant que la montre est résistante à l’eau à très faible profondeur.
Concernant le bracelet, là aussi on aurait apprécié que MontBlanc propose un modèle plus luxueux que celui en silicone fourni avec sa montre. Il s’agit d’un modèle classique à pompe de 22 mm de largeur. On pourra donc le remplacer facilement dans n’importe quelle horlogerie ou bijouterie. Néanmoins, pour un prix de 759 euros, on aurait aimé un bracelet en cuir ou en métal en option, même si le silicone proposé ici est agréable à porter et qu’il a le mérite de ne pas du tout irriter la peau comme certaines montres d’entrée de gamme.
On l’a vu un peu plus tôt, la MontBlanc Summit Lite est équipée d’un écran rond de 1,2 pouce de diamètre. Pour aller un peu plus loin dans les technologies embarquées, signalons que l’écran affiche une définition de 390 x 390 pixels. De quoi proposer une densité de 325 pixels par pouce. C’est une donnée plutôt correcte dans le domaine des montres connectées, même si certains modèles proposent une résolution plus élevée.
Du côté de la dalle, c’est une technologie Amoled qui a été adoptée par MontBlanc. De quoi permettre un affichage avec un excellent contraste, quelle que soit la condition de luminosité. Pour rappel, l’avantage de cette technologie est qu’elle n’intègre aucun rétroéclairage. Les pixels noirs ne sont donc pas illuminés et restent parfaitement noirs, y compris dans l’obscurité totale. Un atout qui prend tout son sens sur une montre connectée puisque l’interface de Wear OS fait la part belle au noir en arrière-plan.
Concernant la luminosité justement, la MontBlanc Summit Lite profite d’un capteur de luminosité automatique. Une fois ce mode activé, vous pouvez néanmoins faire varier l’intensité lumineuse sur trois niveaux selon si vous souhaitez un écran un peu plus lumineux ou un peu plus sombre. On pourra également désactiver le mode automatique et passer à un mode manuel sur cinq niveaux. Dans l’ensemble, la plage lumineuse proposée par la Summit Lite est excellente. Elle vous permettra aussi bien de consulter la montre en plein soleil qu’en pleine nuit, dans l’obscurité, sans vous éblouir les yeux.
Durant la nuit, vous pouvez d’ailleurs utiliser le mode cinéma de la montre. Celui-ci va garder l’écran de la Summit Lite éteint, même lorsque vous pivotez le poignet. Un bon moyen de s’assurer de ne pas s’éblouir les yeux ou celui de son ou sa partenaire à 4h du matin. Malheureusement, il n’est pas programmable et il vous faudra donc penser à le désactiver au petit matin. La Summit Lite profite également d’un mode d’écran always on, bien pratique si vous souhaitez avoir un affichage du cadran à tout moment sur votre montre.
Enfin, du côté des cadrans justement, la montre de MontBlanc profite par défaut de onze modèles différents, dont sept intégrés aux favoris. Vous pouvez cependant en télécharger des centaines d’autres sur le Google Play Store, Wear OS oblige.
Concernant la paire logicielle et matérielle de la montre, MontBlanc propose un système déjà connu depuis plusieurs années. Le constructeur a en effet intégré le système d’exploitation Wear OS associé à une puce Snapdragon Wear 3100. En plus de ça, on va retrouver 1 Go de mémoire vive et 8 Go de stockage.
C’est en fait la même associée que celle proposée en octobre 2018 par la MontBlanc Summit 2, mais également par la Fossil Gen 5 en septembre 2019. Le Snapdragon Wear 3100 apparaît aujourd’hui comme une puce plutôt datée, surtout que Qualcomm a lancé depuis un Snapdragon Wear 3300 plus performant et gérant mieux l’énergie, mais aussi un Snapdragon Wear 4100 encore meilleur.
À l’usage, ce manque de performance peut se ressentir lorsque vous naviguez dans la montre. La MontBlanc Summit Lite peut prendre parfois une seconde avant de charger un menu. Ça peut se comprendre sur une montre connectée d’entrée ou milieu de gamme, mais beaucoup moins sur un modèle proposé à plus de 700 euros.
Concernant la navigation, on retrouve une interface bien connue puisque c’est celle de Wear OS. Ainsi, depuis le cadran d’accueil, on peut glisser son doigt vers le bas pour dérouler les paramètres rapides, vers le haut pour retrouver ses notifications, vers la gauche pour accéder à Google Assistant ou vers la droite pour retrouver les tuiles de certaines applications. Par défaut, la MontBlanc vous permet ainsi de retrouver rapidement votre niveau d’énergie, votre sommeil, votre niveau de fitness, votre stress, et un récapitulatif des points cardio provenant de Google Fit. Il est cependant possible d’ajouter des cartes supplémentaires simplement à l’aide d’un appui prolongé.
Par ailleurs, un appui sur le bouton principal, dans la couronne, va permettre d’ouvrir la liste des applications de la montre ou de revenir au cadran principal. Pour revenir en arrière, il suffit d’un glissement de doigt vers la droite, tandis que la couronne vous permet de naviguer dans les menus. En la faisant tourner, vous pouvez ainsi faire défiler l’écran de haut en bas. Une idée que l’on retrouvait également sur la Zepp Z, mais malheureusement moins bien exécutée sur la montre de MontBlanc. Le modèle de Zepp avait l’avantage de proposer un retour haptique assez satisfaisant, laissant suggérer qu’il s’agissait d’un système à cran. Ce n’est pas le cas ici.
Les deux autres boutons font office de raccourci. Par défaut, celui du haut va analyser votre niveau d’énergie et celui du bas va lancer un entraînement cardio. Néanmoins, vous pouvez modifier ces raccourcis dans les paramètres de la montre.
Concernant les applications en elles-mêmes, on retrouve du classique sur la Summit Lite avec les applications Google Pay — pour le paiement sans contact grâce au NFC — Contacts, Google Fit pour l’enregistrement d’exercices, Google Météo, le réveil, le suivi du sommeil ou Google Traduction. De fait, puisque la montre fonctionne sous Wear OS, on y retrouve surtout le Google Play Store et ses nombreuses applications. Vous pouvez donc télécharger n’importe quelle application tierce sur la montre de MontBlanc pour en profiter et aller au-delà des fonctionnalités proposées nativement.
Pour gérer la montre, il faudra également passer par l’application Wear OS sur smartphone. De là, vous pourrez gérer les cartes à droite du cadran d’accueil, mais également les notifications reçues sur la montre, activer ou désactiver le mode always on ou gérer l’activation de l’écran en pivotant le poignet.
Comme l’immense majorité des montres et bracelets connectés du marché, la Summit Lite intègre également son lot de fonctionnalités dédiées au sport. Comme on l’a vu, elle intègre toutes les applications Google Fit dédiées à la santé, qu’il s’agisse d’Exercice Fit, de Fit Respiration ou de Fréquence cardiaque sur Fit. Néanmoins, la montre propose également d’autres applications développées par MontBlanc. Il s’agit malheureusement souvent d’applications doublons qui ne vont pas apporter grand chose en plus des fonctions déjà proposées par les applications Google Fit. Surtout, ces données, contrairement à celles de Google Fit, ne peuvent pas être partagées sur son smartphone ou dans le cloud. Dès lors, on préférera passer par Google Fit qui a le mérite de centraliser toutes les données de santé.
Concernant les données justement, la MontBlanc Summit Lite est capable d’analyser le rythme cardiaque assez efficacement. Cependant, il s’agit là de la seule donnée liée au cœur proposée par la montre. Elle ne permet en effet ni une utilisation en mode électrocardiogramme, ni même une mesure de la saturation en oxygène dans le sang. Certes, la Summit lite n’est pas une montre destinée particulièrement vers un usage sportif, néanmoins à ce tarif on aurait pu espérer de telles mesures.
Heureusement, la Summit Lite se rattrape sur le GPS. La montre peut en effet être géolocalisée très rapidement… du moins à condition que vous ayez votre smartphone connecté en Bluetooth. Dans ce cas-là, la montre va en fait profiter du GPS smartphone pour un fix rapide. Néanmoins, si vous comptez utiliser uniquement le GPS de la montre — si vous allez courir sans votre téléphone par exemple — l’expérience sera bien plus frustrante. Il vous faudra parfois patienter près de trente secondes avant que la montre ne soit géolocalisée.
Pour l’enregistrement des exercices, ils se font automatiquement sur Google Fit si vous passez par Exercice Fit. Vous pourrez alors retrouver le suivi de votre parcours, les calories dépensées, la distance parcourue, les minutes actives ou la fréquence cardiaque directement dans l’application de Google. Toujours à propos du GPS, signalons que la Summit Lite propose un suivi plutôt précis. Certes, la montre peut avoir tendance à mal interpréter certaines trajectoires, mais le parcours est bien respecté et la Summit Lite ne va pas jusqu’à imaginer que l’on a traversé un pâté de maisons quand on a simplement longé un trottoir.
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